Dès le Vème siècle avant J.C., les chinois décidèrent la construction de murs qui protégeraient la frontière Nord de la Chine des hordes barbares. Deux siècles plus tard, le premier empereur de Chine unifiée, Qin Shi Huangdi (dynastie des Qin) décida de raccorder ses tronçons en 220-210 avant Jésus-Christ. Plus d'un million d'ouvriers, soit le cinquième de la population chinoise de l'époque aurait participé à la construction de l'ouvrage. A cette occasion, beaucoup de personnes périrent, et pour les Chinois d'aujourd'hui la muraille symbolise plutôt la souffrance de l'homme. En 209 av. J.C., soit un an après la mort de l'empereur, le peuple se révolta d'ailleurs face à la misère engendrée par la construction de l'édifice, conduisant ainsi à la chute de la dynastie des Qin en faveur de celle (fort célèbre) des Han.

700 000 ouvriers (forçats, soldats et paysans) furent alors réquisitionnés pour réaliser cet ouvrage colossal qui serpente sur près de 4 000 km, de la mer jusqu'à l'ouest de Gansu. Beaucoup périrent pendant la construction à tel point qu'on la surnomma à l'époque "le plus grand cimetière du monde".

Devenue inutile sous les Tang, les Song et les souverains barbares Wei qui avaient conquis les territoires situés au-delà de la grande muraille, elle fut abandonnée. Dès 1368, à l'époque des Ming, la menace mongole et mandchoue se faisant plus pressante, la muraille est restaurée et allongée. Elle n'empêchera pas les Mongols et les Mandchous de s'emparer, quelques siècles plus tard de la Chine.

Entièrement construite en terre battue, avec quelques parements de brique séchée, la grande muraille (en chinois, le long mur des 10 000 li) mesure de 8 à 18 m de hauteur, pour 6 de largeur à son sommet. Elle se présente sous la forme d'un simple mur du côté chinois et est rehaussée de créneaux de l'autre. Les défenseurs, protégés par cette construction, pouvaient tirer sur les assaillants. La grande muraille est jalonnée de 25 000 bastions et 15 000 tours de guet. En cas de danger, les soldats émettaient, du haut de ces tours, des signaux de fumée pour prévenir la capitale. Aux abords, des cantonnements militaires pouvaient héberger des troupes prêtes à intervenir.

Malgré tous ces efforts et cette grande technicité pour l'époque, son efficacité ne fut jamais démontrée. Il aurait fallu un nombre considérable de soldats pour surveiller les quelque 4 000 km et ce ne fut jamais le cas.

Si aujourd'hui, les soldats ont disparu, ils ont laissé la place à une horde de touristes venus du monde entier à l'assaut de cette impossible muraille. La promenade, si elle vaut largement le voyage en Chine pour la vision époustouflante, à perte de vue, sur les remparts perdus dans la montagne, n'est pas tout à fait une promenade de santé. Les plans y sont inclinés (très inclinés), les escaliers gigantesques, et la progression difficile. Mais quel spectacle grandiose !



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