C'est la plus longue voie ferrée du monde (9298 kms), qui s'étend à travers toute la Russie, de Moscou à Vladivostok.

Cette grande ligne, construite au siècle dernier relie les villes principales et les régions de la Sibérie et de L'Extrême Orient. La voie ferrée passe par les grandes villes de Russie : Moscou, Ekaterinbourg, Novossibirsk, Krasnoyarsk, Irkoutsk, Khabarovsk, Vladivostok.

La construction du TransSibérien a été entreprise sur l'ordre du Tsar Alexandre III. Ce fut une construction pénible qui a duré de nombreuses années. En Russie centrale les travaux ont débutés en 1837. En 1870 la ligne atteignait l'Oural et la ville d’Ekaterinbourg. En 1890 fut jeté le pont sur la rivière Oural et le chemin de fer passait ainsi en Asie.

Le pont sur le fleuve Ob a été construit en 1898 et l'ancienne Novonikolaievsk, fondée en 1883 allait connaître un essor rapide avec l'arrivée du TransSibérien. Aujourd’hui, Novossibirsk est un grand centre de Sibérie.

C’est en 1898 que le premier train est arrivé a Irkoutsk, situé à 70 km du lac Baïkal. Puis la voie ferrée est passée encore plus à l'est, à travers la rivière Chilko et le fleuve Amour pour arriver à Khabarovsk.

L'embranchement Khabarovsk-Vladivostok avait été construit plus tôt en 1897. La plus difficile section du TransSibérien fut le contournement du lac Baïkal. Cette voie ferrée a été construite au prix de la vie de détenus et de milliers de paysans qui depuis des années posaient des traverses, perçaient des tunnels dans les montagnes, jetaient des ponts sur les rivières profondes et rapides et dont beaucoup périrent sans avoir vu le résultat de leurs travaux.

Prendre le transsibérien pour Vladivostok, c'est remonter les 11 fuseaux horaires composant le territoire Russe. Un voyage hors du temps et au bout du monde, entre Europe et Asie.

Sur la voie des pionniers du siècle dernier, relier l’Europe au Pacifique par le Transsibérien et l’Europe à l’Asie par le Transmongolien restent un mythe incontournable. Quand l’un de ces monstres s’époumone à lancer son chapelet d’acier, le temps prend une autre dimension. Notre compartiment se transforme en village, les rencontres se multiplient, les provisions s’échangent et les confidences s’engagent. Etrangers isolés au départ, nous faisons très vite partis des habitants cosmopolites de cette ville en perpétuelle mouvement. La vie est aussi à l’extérieur .... Les paysages contrastés et sauvages se renouvellent après chaque arrêt. Montagnes de l’Oural, forêts de Sibérie, Lac Baïkal, steppes et déserts de Mongolie ou villes animées de Chine composent cette partie de mappemonde que nous découvrons au fil du rail ...

Le Transsibérien, la ligne de chemin de fer la plus célèbre au monde, parcourt 7 867 km de Moscou à Pékin et 9 298 km de Moscou à Vladivostok : il faut 7 jours et 7 nuits pour couvrir cette distance. Mis partiellement en service en 1904, il constitue un atout capital dans le développement économique de toute la Sibérie. Il est électrifié sur presque tout son parcours : c'est seulement d'Oulan-Oudé à Naouchki (frontière mongole) qu'une motrice diesel suppléera la locomotive électrique.

La vitesse moyenne du Transsibérien sur la totalité du parcours est de 60 km/h. Les arrêts dans les gares sont assez brefs mais toujours extrêmement animés : le train est très attendu par les populations locales pour qui il est synonyme de commerce et donc de revenus complémentaires...

Le tsar Alexandre III avait compris très tôt que seul le train pouvait permettre de mettre en valeur les nouvelles terres de l'est aux richesses souterraines inouïes : or, fer, cuivre, diamant ... De très bonnes raisons pour mobiliser 80 000 hommes qui, dès 1901 et durant 15 ans, vont poser 15 millions de traverses de chemin de fer. Le servage étant aboli depuis 1861, ce sont des ouvriers, des paysans, des exilés politiques ou des bagnards qui construisent la ligne. Ils paieront un lourd tribut au Transsibérien. La Sibérie est devenue lieu de déportation au début du XVIIIe siècle et le restera sous tous les régimes ...

Les travaux sont gigantesques : il faut déboiser, drainer des milliers d'hectares marécageux, construire près de 3 500 ouvrages d'art, tunnels ... Et des ponts pour enjamber les fleuves : 734 mètres pour l'Ob, 512 mètres pour l'Iénisseï. Ces ponts seront construits en deux saisons. L'été, les piliers sont érigés au moment où le cours d'eau est à l'étiage. L'hiver, alors que le fleuve est pris par les glaces, le tablier est posé ! Tout cela se fait dans des conditions climatiques à l'image de ces territoires de l'extrême. En été, les moustiques en grand nombre sont les vecteurs du paludisme. En hiver, il faut supporter des températures qui avoisinent les moins 40°. Mais les Russes ne s'embarrassent pas du "moins" quand ils parlent de températures négatives. Au coeur de l'hiver il fait donc entre 20° et 40° !

La voie unique est construite au rythme de 600 kilomètres par an. Les choses vont donc relativement vite. Les traverses sont taillées sur place, dans le bois de la taïga et quand il n'y a plus d'arbres les rails sont posés à même le sol ! Ce sont là des temps héroïques et l'on comprend que les premières années furent marquées par de nombreux déraillements. Finalement, c'est en 1916 que la ligne est achevée, à la plus grande satisfaction des Européens qui peuvent désormais rejoindre l'Extrême-Orient et les côtes du Pacifique deux fois plus vite que par bateau et, de surcroît, dans de luxueux wagons. Mais ceci n'aura qu'un temps. La guerre civile éclate en 1917 et le Transsibérien trouve une nouvelle vocation militaire. Dès lors, les destructions sur la ligne seront nombreuses.

Aujourd'hui, sur la ligne du Transsibérien passent autant de trains en une journée qu'à ses débuts en une année. On compte un train de marchandises toutes les 20 minutes. Le voeu d'Alexandre III s'est donc réalisé et perdure : le rail est toujours la colonne vertébrale de la Fédération Russe.



Notre Gallerie d'Images


Temple du Ciel -  Place Tiananmen -  Cité Interdite -  Palais d'Eté -  Nécropole de la Dynastie Ming -  La Grande Muraille -  Désert de Gobi -  Oulan-Bator -  Monastère de Gandan -  Camp de Yourt -  Monastère de la Sagesse -  Décembristes -  maisons paysannes -  Lac Baïkal -  Bouriatie -  Novossibirsk -  Exposition Ferroviaire -  Kilomètre 1777 -  Place Rouge -  Cathédrale de Basile Le-Bien-Heureux -  Monastère de Novodievitchi -  Cathédrale du Christ-Sauveur -  Gallerie Tretiakov -  Monastère Serguiev Possad -  Kremlin -  Le Canon des Tsars -  La Reine des Cloches -  La Cathédrale de l'Assomption


~ ~ © CopyRight 2004 - Ulysses et Poussin ~ ~

Mail de votre serviteur : Ulysses

Chez Poussin