La Bouriatie est une république de la fédération de Russie, située dans le sud de la Sibérie centrale. Elle a pour capitale Oulan-Oude.

Située à l'est du Baïkal et au nord de la Mongolie, la république de Bouriatie occupe une surface de 351300 km2 pour une population d'à peine plus d'un million d'habitants. Officiellement, la population est composée de 70% de russes, 24% de bouriates, quelques ukrainiens et autres.... Mais quand on se promène dans les rues de Oulan-Oudé ou à la campagne, on a l'impression qu'il y a beaucoup plus de bouriates que de russes.

Une migration de peuples eut lieu en Sibérie entre les Xe et XIIe s. C'est à cette époque qu'apparaissent dans notre région, les ancêtres des Bouriates. Au moment de l'arrivée des Russes, les Bouriates et les Evenques constituaient la majorité de la population.

Beaucoup de tribus nomades peuplaient les rives du Baïkal. Les Bouriates se divisaient en tribus et en clans, lesquels étaient en mauvais termes les uns avec les autres. Les Bouriates s'occupaient principalement d'élevage de betail. Ils se déplacaient continuellement d'un campement à un autre, à la recherche de pâturages pour le bétail, de lieux propices à la chasse et la pêche. Ils élevaient des chevaux, des bovins, des chèvres et des brebis. Le cheval représentait la richesse principale de la famille bouriate. Il procurait la viande et le lait, servait de principal moyen de locomotion, et était plus facile à nourrir dans les pâtures tout au long de l'année. Nombre de Bouriates possédaient d'importantes hordes de chevaux.

L'élevage du bétail revêtait avait un aspect primitif. Avant l'arrivée des Russes la fenaison n'était pas pratiquée, on ne prévoyait pas de provisions de fourrage pour l'hiver.

Les Bouriates pratiquaient également l'agriculture. Ils savaient cultiver le millet, l'orge, mais en raison de déplacements incéssants ne pouvaient pas cultiver de grands champs. Par endroits, ils réutilisaient les vieux fosses des Kourykans pour irriguer leurs plantations. Mais en somme, leur agriculture restait primitive.

Leurs activités auxiliaires se partageaient entre la chasse et la pêche. On chassait l'ours, le cerf et les animaux à fourrures (zibeline, renard, écureuil). Ils organisaient aussi des chasses collectives, auxquelles prenaient part quelques centaines de chasseurs. Ils chassaient au moyen d'arcs et les flèches et, pour les gros gibiers, utilisaient les " rogatiny ", sorte de longues perches munies à leurs extrémités de lames à doubles tranchants.

Les Bouriates apprirent des Kourykans l'art de la forge. Ils travaillaient fort bien le fer et fabriquaient armes et ustensiles. Nombre d'entre eux excellèrent en la matière et furent par ailleurs de très bons joailliers. Des couteaux, des pièces de décoration pour les selles habilement ouvragés sont parvenus jusqu'à nous.

Parallelement se développaient des activités ménagères : Les femmes fabriquaient le feutre dont on couvrait les yourtes, travaillaient les peaux des animaux pour en faire ensuite des chaussures et des vêtements. Les hommes installaient l'ossature de la yourte, construisaient des charrettes, cousaient l' harnachement des montures et fabriquaient des armes.

Autrefois les Bouriates vivaient en tribus. A la tete de chaque tribu se tenait un prince. Le pouvoir se transmettait de génération en génération. La majorité des habitants d'une communauté étaient apparentés.

La terre était à la disposition de tous et n'était pas délimitée par les différentes familles. Mais les champs et les pâturages étaient grossièrement délimités. De même, le bétail faisait partie de la propriété privée. Un groupe de riches princes dirigeants se tenait à la tête de la tribu dont dépendaient des " knyaztsy ", princes subalternes. Les dirigeants exploitaient les pauvres. Il en résulta que vers le XVIIe s. les Bouriates évoluèrent d'un régime de communauté primitive vers celui du féodalisme.

Les Bouriates possédaient aussi des esclaves, le plus souvent des prisonniers de guerre. Mais l'esclavage se développa fort peu.

A cette époque ancienne, existait chez les Bouriates la " vengeance de sang ", et au XVIIe s. on sanctionnait par une amende " anza " toute personne tuée. Le non payement immédiat de cette amende pouvait amener à l'exécution sanglante. L'anza s'appliquait pour toutes sortes de crimes. Parfois l'affaire s'arrangeait grace à un serment prété à l'endroit sacré.



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